Le véhicule électrique va devenir un incontournable… mais on se pose encore beaucoup de questions à juste titre.. ; voici un extrait de l’article de carbone 4 (https://www.carbone4.com/analyse-faq-voiture-electrique) qui vous donnera peut-être quelques réponses..
La fabrication d’une voiture électrique pollue autant voire plus qu’une voiture thermique
Comment calculer l’empreinte carbone d’une voiture électrique ou thermique :
- Il faut considérer les émissions de gaz à effet de serre (GES) émises lors de l’utilisation du véhicule,
- Celles émises en amont (fabrication de la batterie, production d’électricité pour alimenter la voiture, etc.) et en aval (lorsque le véhicule est mis à la ferraille)
Quels impacts environnementaux (hors carbone) de la fabrication des batteries ? Les batteries utilisent beaucoup de terres rares…
Ces « terres rares » ne sont pas si rares sur Terre en quantité. Il s’agit de métaux en fait aussi abondants que le nickel ou le cuivre, mais beaucoup plus dispersés dans la croûte terrestre, d’où leur nom.
De par leurs propriétés similaires, elles sont utilisées dans la fabrication de produits de haute technologie. Aujourd’hui, il n’y a pas de terres rares dans la majorité des batteries qui équipent les voitures électriques, et certains moteurs électriques peuvent contenir des terres rares mais des alternatives existent.
S’il n’y a pas de risque identifié de manque physique de ressources à horizon 2030, la forte croissance de la demande pourrait induire des risques d’approvisionnement et des déséquilibres sur le marché. La tension à prévoir sur les matières premières pour la production de batteries devrait favoriser naturellement l’essor du recyclage comme approvisionnement ou de nouvelles chimies de batteries pour réduire l’utilisation de métaux à forte criticité.
Produire une voiture électrique émet plus de gaz à effet de serre (CO2e) que son équivalent thermique, c’est avéré, essentiellement du fait de la fabrication des batteries.
Ce serait un problème pour le climat si ce CO2e excédentaire n’était pas plus que largement compensé par les réductions d’émissions à l’usage. Or, c’est bel et bien le cas puisque sur sa durée de vie en France, une voiture électrique émet globalement 3 à 4 fois moins de CO2e que son équivalent thermique.
Les évaluations montrent qu’il faut rouler autour de 30 à 40 000 km (soit 2 à 3 ans d’utilisation pour un usage moyen) pour que la voiture électrique devienne meilleure pour le climat que son équivalent thermique « hybride léger ». Or, une automobile sur sa durée de vie va parcourir de l’ordre de 200 000 km (la longévité des batteries n’est absolument pas un obstacle pour cela, au contraire) … de sorte que tout véhicule électrique mis en circulation aujourd’hui permet de fait de réduire les émissions de manière incontestable sur sa durée de vie.
Acheter une voiture électrique coute plus cher ?
En effet, à gamme donnée, le véhicule électrique présente un prix d’achat supérieur au véhicule thermique aujourd’hui, même avec les aides d’État lorsqu’elles existent (comme en France). Cependant, comme tout automobiliste le sait bien, le coût d’un véhicule ne se limite pas à son prix d’achat : il y a aussi l’énergie, l’assurance, l’entretien, le stationnement, les péages, etc. Cependant, sur les deux premières composantes, énergie et entretien, les véhicules électriques sont beaucoup moins chers que les véhicules thermiques, surtout s’ils sont rechargés à domicile. Ainsi, les véhicules électriques ont désormais un coût total de possession (TCO) meilleur que les véhicules thermiques comparables pour certains usages caractérisés par un kilométrage élevé.
L’autonomie des véhicules électriques est-elle adaptée au trajet longue distance ?
Parmi les freins à l’adoption de l’électromobilité par les automobilistes figure systématiquement dans le top 3 la question de l’autonomie des véhicules électriques. Quand bien même 95% des déplacements en voiture ne dépassent jamais 300 km pour l’écrasante majorité des français(es), cette contrainte de devoir recharger pour couvrir de longues distances reste un obstacle mental fort.
Dans les faits pourtant, il existe désormais environ 60 000 points de charge publics en France, afin de permettre de franchir de grandes distances. Ça reste insuffisant si on se projette avec un parc électrique de plusieurs millions de véhicules, mais les pouvoirs publics ont affiché des ambitions renforcées pour développer ce réseau.
En pratique, la longue distance se conjugue de toutes façons, et quel que soit le type de véhicule, avec des temps de pause pour réduire les risques liés à la fatigue. La mobilité électrique a ceci de différent qu’elle impose ces arrêts aux endroits équipés de points de charge, d’où l’importance de les positionner près de lieux de restauration ou de loisirs. Au bout du compte, la longue distance avec une voiture électrique est tout à fait envisageable, à condition de planifier un minimum son parcours et d’accepter de passer un peu plus de temps sur la route (environ 1 à 2h de plus pour un trajet entre 300 et 500 km). En consentant à cette contrainte, n’oublions pas qu’on réduit l’impact du trajet sur le climat d’un facteur 3 à 4. Le jeu n’en vaut-il pas la chandelle ?
Il nous a paru intéressant de partager avec vous cette analyse, nous vous invitons à lire l’article en entier… et continuer à se renseigner sur les impacts et bénéfices du véhicule électrique.
Source : https://www.carbone4.com/analyse-faq-voiture-electrique
Sites utiles : https://www.avere-france.org/